2019 fut prolifique pour l’emploi dans l’animation d’images

2019 fut prolifique pour l’emploi dans l’animation d’images

Chaque année, les professionnels de l’animation d’images en France se réunissent à Angoulême pour les Rencontres Animation Formation. Cette convention marque le lancement d’un rapport annuel élaboré par Audiens pour Animfrance, qui représente les producteurs d’animation du pays.

Rapport 2020 sur l’année 2019

Le rapport de cette année a été présenté à la convention mercredi. Comme toujours, il fournit de nombreuses données sur l’emploi dans l’industrie de l’animation en France (l’une des plus importantes d’Europe). La recherche couvre l’année 2019 et ne reflète donc pas l’impact du coronavirus.

5 points clés

L’étude montre 5 points clés que l’industrie de l’animation du pays est stable mais ne connaît pas une croissance majeure comme il y a dix ans :

  • L’emploi atteint un niveau record. Le rapport a recensé environ 7 500 travailleurs déclarés en 2019, soit quelques centaines de plus qu’en 2018. Plus de 86 % d’entre eux sont sous contrat à durée déterminée.
  • Les femmes sont mieux représentées que jamais. En 2019, plus de 2 700 femmes travaillaient dans l’industrie, ce qui représente un record de 38 % de la main-d’œuvre. Les principales catégories d’emploi où la proportion de femmes est la plus élevée sont la distribution (76 %) et la production (65 %). Les catégories qui employaient le moins de femmes étaient « développement et culture de pipelines et de réseaux » (9 %) et vfx (25 %).
  • Les salaires ne suivent pas l’inflation. En 2019, le salaire brut moyen des travailleurs à temps plein était de 64 600 euros (78 350 dollars US) pour les cadres et de 24 600 euros (29 836 dollars US) pour les autres fonctions. Comparez ces chiffres à ceux de 2012, où ils étaient respectivement de 62 500 € et 24 200 €. Ils ont peu fluctué entre-temps.
  • Le nombre total de sociétés d’animation n’augmente pas. Au cours des cinq dernières années, entre 130 et 140 entreprises ont répondu chaque année à l’enquête d’Audiens. En 2019, elles étaient 133. Mais la décennie précédente a été marquée par une croissance rapide : en 2004, leur nombre était de 67, soit la moitié seulement de ce qu’il est aujourd’hui.
  • L’industrie est de moins en moins centralisée. Paris domine toujours, avec la moitié des studios, 59 % des effectifs et 67 % de la masse salariale de l’industrie en 2019. Cependant, ces pourcentages sont tous en baisse par rapport à ce qu’ils étaient dix ans plus tôt. Les régions qui connaissent la plus forte croissance sont la Charente, où se trouve le pôle d’animation d’Angoulême, et l’Hérault.